Récemment apparu dans le paysage agricole français, le Miscanthus x Giganteus suscite un intérêt croissant dans les milieux académiques et industriels. La productivité et les facilités associées à sa culture couplées aux avantages classiques des matériaux d’origine végétale le rendent attractif pour des applications dans les secteurs de l’automobile et du bâtiment. A l’instar des autres biomasses, son inflammabilité, son hydrophilie peuvent cependant représenter un frein à son usage. Pour y remédier, de nombreuses techniques de fonctionnalisation ont été mises au point, parmi lesquelles le radiogreffage se présente comme une option de choix. Cette méthode consiste à exposer un substrat à des rayonnements ionisants, y générant des radicaux et des groupes fonctionnels permettant le greffage de molécules d’intérêt, offrant alors un large spectre de possibilités pour la modification des biomasses [1][2]. Cependant, de nombreux facteurs relatifs aux conditions opératoires mais aussi inhérents au substrat (composition, structure…) conditionnent le succès du traitement [3]. Cette présentation vise à exposer les résultats obtenus dans une démarche de compréhension de ces derniers en faisant notamment usage de la spectroscopie par résonance paramagnétique électronique (RPE).